Un panneau qui clignote

Un jour j’aimerai comprendre pourquoi j’attire autant les dépressifs chroniques.

Mon moral est toujours fixe, je suis d’après mes amis gaie et  » tonifiante  » et le gars qui voit le verre à moitié vide et la vie compliquée est attirée comme un aimant.

De même, celui qui veut vivre avec moi au bout de deux jours. Je vous assure, j’exagère à peine.

Des milliers de filles ne rêvent que de mariage. Je n’ai jamais eu ce rêve, je suis divorcée happy comme disent les new yorkais.

Le pire: leur côté geignard, canard et vaniteux. Je ne supporte pas!

Never explain, never complain est ma devise. Et  » tout ce qui ne tue pas rend plus fort « .

Le gars qui a fait une dépression parce que son canari est mort, vous pouvez être sûr qu’il va me choisir.

Faudrait peut être que j’envisage une thérapie. Savoir où est le panneau qui clignote sur ma tête et clame  » aimant à cas pathologique « .

Addict

Du plus loin que vous vous souvenez, vous avez toujours été fasciné par les produits de beauté.

Petite fille, devant les publicités, vous vous rêviez grande et comme la jolie dame, dans un grand bain moussant avec beaucoup de mousse et personne pour vous gronder d’avoir mis trop de produit.

Vous avez réalisé vos rêves, vos placards sont pleins de crèmes, pots, tubes, sprays et vous vous promettez de ne pas succomber aux publicités par courrier et mail  ( quand vous peinez à fermer la porte du placard de vos réserves de produits ).

En vain. Vous perdez votre cerveau des que vous voyez une publicité pour la super crème étonnante ou les assortiments de produits corporels qui vous emmènent dans un monde d’évasion.

Un de vos amis psychothérapeute est formel: C’est de la faute à votre mère. Vous n’avez pas été assez aimé, valorise et cherchez inconsciemment à retrouver cela.

Vous l’avez glissé à votre mère, perfidemment un jour de dispute.

– » Tu verras quand tu seras mère. C’st toujours de ta faute quoi qu’il se passe  » vous a  t’ elle soupire.

Vous n’imaginiez pas combien elle allait avoir raison, des années plus tard.

La magie Facebook

Au debut, je vous parle de vieux, au moins 2007, Facebook c’était magique.

Toute la journée, telle Alice au pays des Merveilles, je recevais des tas d’invitation de gens que je ne connaissais pas dans la vraie vie , qui inondaient mon mur de fleurs et nounours clignotants, de déclarations d’amitié aussi émouvantes que saugrenues mais qui comblaient l’enfant en moi toujours sevrée trop tôt.

Puis il y eu les quetards. Il en existe différents types qui méritent un article prochain, ma spécialité étant  le quetard névrosé qui va se persuader que je suis  » la femme de sa vie » et va emmerder la mienne pendant des lustres.

Les familiers de Facebook me répondront que je n’ai qu’à les bloquer.

Ce serait sans compter sur ma naïveté légendaire, à l’époque : je remplissais consciencieusement tout le questionnaire Facebook.

Téléphone compris. Ce qui me valait des messages du style  » je suis dans ta ville et t’atends à l’hôtel X, chambre 210. J’i hâte « …

Comme je suis, enfin j’étais, aussi nerveuse que naïve, je calmais très brutalement leurs ardeurs en les rappelant énergiquement.

Une petite précision : la majeure partie de ces hommes affichaient leur bonheur de couple et leur amour inconditionnel à leur femme sur leur mur, tout les jours.

Il y eu aussi les innombrables amies, quand on est en manque affectif on attire tout les manipulateurs du monde.

Celle qui m’avait trouve l’homme de ma vie, prenant très mal le fait que je refuse de plus en plus fermement d’être son jouet comme tout ses  » amis » achetés à grand coups de chèques.

Perturbée la dame quand je lui renvoyais,  en la remerciant vivement ,son chèque.

Je n’ai jamais eu de prix, c’est mon luxe.

Celle qui pense que je suis comme elle: sale, bipolaire et colérique .

Celle qui fait partie des plus nombreuses: copié collé d’articles pointus pour laisser croire à une grande culture. Passé soigneusement édulcoré et retravaillé. Enfants propres et soignés, que vous verrez sales et hurlants, gavés au coca toute la journée, toujours debout à une heure du matin  ( scolarisés. Ils seront appelés par leur super maman a 6h tapente et même vomissants des litres, elle ne cédera pas. Ses rendez vous messenger passent avant ses filles qui sont toute des accidents de pilule).

Elle vous en voudra d’avoir  gâté sa fille issue d’un premier lit et oubliée pour Noël. .

Celle qui s’envoie tout le régiment et qui selon ses variations d’humeur vous adorera ou detestera. Lassée vous finirez par la bloquer, à chaque reconnexion.

La passionaria de gauche , surtout pour vous piller, vous, cataloguée à droite depuis que vous avez dit que les juges étaient trop cléments avec les multirecidivistes. Puis vous aimez votre pays, vous ne pouvez qu’être facho!

Bref, au début, tout ce petit monde vous paraît original et sympathique.

Tant qu’il reste virtuel..

 

A force de rencontrer des dingues, des crades, des mères maltraitantes, vous aurez enfin du recul et surtout ne serez plus addict aux réseaux sociaux.

Ni aux humains.

Au point de vous déconnecter plusieurs mois sans manque, régulièrement.